Fiche technique
Maître d'ouvrage : Compagnie du Paris-Orléans
(P.O.) (à l'origine) - Réseau Ferré de France
(actuellement).
Plans : ingénieur ordinaire Félix Virard (1852-1910).
Dates de construction : 28 octobre 1901 - 11 septembre 1909.
Maître d'œuvre : Ponts et Chaussées.
Entrepreneur : Société Française de
Constructions Mécaniques (Anciens Établissements Cail)
à Denain (Nord).
Coût total des travaux (y compris les dépenses
sur la somme à valoir) : 3.671.866,75 francs de l'époque.
Date d'inauguration : 10 octobre 1909.
Date de mise en service : 20 octobre 1909.
Protection : inscrit sur l'inventaire supplémentaire
des Monuments Historiques (arrêté du 28 décembre
1984). Base Mérimée : 00092403.
Date d'inauguration de la mise en lumière : 7 mai
1999. Date de désaffectation : 9 décembre 2007.
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Principales caractéristiques
Longueur totale : 470 m 25 (culées
comprises).
Hauteur du rail au-dessus du thalweg : 132 m 50.
LES PILES :
- Dimensions du massif des fondations : 23 m 61 (L) x 12 m 78 (l)
x 6 m 00 (P)............. [P = 14 m
80 pour la pile de rive gauche]
- Hauteur totale au-dessus du massif des fondations : 92 m 33.
- Section à la base : 21 m 96 x 11 m 64.
- Section au-dessous du couronnement : 11 m 00 x 5 m 50.
- Dimensions du chapiteau de couronnement : 12 m 80 (L) x 7 m 30
(l) x 3 m 00 (h).
- Volume total des maçonneries (piles et culées) :
37.135 m3, 20.
LA CULÉE DE RIVE DROITE :
- Longueur totale : 24 m.
- Hauteur maximum : 22 m.
- Ouverture de l'arche en maçonnerie : 14 m.
LA CULÉE DE RIVE GAUCHE :
- Longueur totale : 70 m 25.
- Dimensions du petit tablier métallique : 52 m 90 (L) x
5 m 50 (l) x 5 m 82 (h).
- Hauteur de la pile à deux avant-corps : 32 m 90.
- Profondeur maximum des fondations de la pile à deux avant-corps
: 44 m 64.
LE TABLIER MÉTALLIQUE :
- Longueur totale : 375 m 40 (non compris un jeu de 0 m 30 à
chaque extrémité près culée).
- Largeur : 6 m 78 (d'axe en axe des appuis) - 7 m 80 (entre garde-corps).
- Hauteur : varie de 11 m 60 à 11 m 67.
- Longueur des travées de rive : 115 m 70.
- Portée des travées de rive : 115 m 20 (d'axe en
axe des appuis).
- Portée de la travée centrale : 144 m (d'axe en axe
des appuis).
- Nombre total de rivets d'assemblage : un million (dont 237 809
posés sur le chantier)
- Poids total de la structure métallique : 2604 tonnes.
Le viaduc des records
Avec ses 132,50 m d'élévation totale au-dessus du fond de la vallée de la
Sioule (soit 10 m de plus que Garabit, son aîné), le viaduc des Fades
figurait, au moment de son inauguration en 1909, dans le trio de tête des plus
hauts ponts du monde !
Seuls deux ponts plus anciens, mais
de bien moindre envergure, dominaient le fond de leur vallée d’implantation à
une hauteur supérieure à celle de notre viaduc au-dessus de la Sioule :
Le
pont Charles-Albert
(ou pont de La Caille), un pont suspendu routier lancé en 1839, à 147 m de hauteur, sur le torrent des
Usses (Haute-Savoie). D’une portée de 182,40 m, cet ouvrage d’art, audacieux pour
l’époque, a été désaffecté en 1928 et remplacé par un pont en arc de béton.
Le
pont ferroviaire de Santa Giustina, édifié en 1890 dans la région du
Trentin–Haut-Adige (Italie du Nord).
Constitué d’un arc métallique de 60 m de portée, cet ouvrage d’art enjambait la
gorge de La Noce à 140 m de hauteur.
Il a été démonté et remplacé en 1959 par un pont en arc de béton.
Plutôt que de prendre en compte la hauteur d’un pont
calculée par rapport au fond de sa vallée, on peut juger comme étant plus
significative l’élévation maximale de sa seule superstructure, autrement dit de
la partie située au-dessus de ses fondations. Dans cette optique, les deux ponts
susmentionnés étaient loin de pouvoir soutenir la comparaison avec notre
viaduc. Bien qu’il ait reçu, à l’époque, le surnom de « Géant
d’Europe », en réalité, aucun pont, de par le monde, ne pouvait
prétendre rivaliser alors avec un ouvrage de cette ampleur.
Même s’il a, depuis longtemps,
perdu le record mondial de la hauteur, ses deux piles géantes (92,33 m) restent, aujourd’hui encore, les plus hautes piles de pont en maçonnerie
traditionnelle jamais construites.
Elles possèdent une base plus vaste qu’un court de tennis ! La hauteur du
tablier métallique (11,67 m), quant
à elle, est comparable à celle d’un bâtiment de quatre étages !
Si
l’on entend par « hauteur totale » d’un pont, la différence de niveau
entre la voie de circulation qu’il porte (généralement une route ou une voie
ferrée) et le point le plus bas de la vallée (ou thalweg) qu’il enjambe, le
viaduc des Fades prend encore rang actuellement (en 2010) :
– à
la 149e place mondiale des ponts les plus hauts, toutes catégories
confondues ;
–
à la 10e place mondiale (et à la première place française) des ponts
de chemin de fer les plus hauts.
Nota :
Lorsque la dizaine de nouveaux ponts géants actuellement en construction (en
Chine et en Inde principalement) seront achevés (à l’horizon 2015), le viaduc
des Fades se retrouvera à la 160e place mondiale (à la 13e
place des seuls ponts ferroviaires).
Les ponts les plus hauts (point de la situation en 2010)
– Le pont autoroutier suspendu à 472 m au-dessus des gorges de la
rivière Siduhe (province du
Hubei, Chine) détient, depuis 2009, le record mondial de la hauteur,
toutes catégories confondues.
– Le tablier du viaduc de Millau (Aveyron), mis en service en décembre 2004, surplombe
le Tarn de 270 m, ce qui place le
célèbre ouvrage d’art au 11e rang mondial (il sera rétrogradé au 14e
rang vers 2015). Le pylône haubané situé dans le prolongement de la pile P2
culminant à 336 m, Millau demeure
toutefois le plus haut pont du monde au-dessus de ses fondations. D’une
hauteur de 245,26 m au-dessus de
l’arase supérieure de sa semelle, la pile P2 de Millau
est actuellement la plus haute pile en béton du monde.
– Le pont en arc lancé en 2001 sur
la rivière Beipanjiang (province du Guizhou, Chine), qu’il domine de 275 m, est le pont de chemin de fer le
plus haut de la planète. En 2015, il sera dépassé par le pont en arc,
actuellement en construction en Inde (district de Jammu-et- Cachemire), qui
surplombera la rivière Chenab à 321 m de hauteur.
– Avec une hauteur totale de 198 m, le viaduc de la Mala
Rijeka (" La Petite Rivière "), construit entre 1969 et 1973 près
de Podgorica (Monténégro, ex-Yougoslavie) sur la ligne de Belgrade à Bar, figure
actuellement à la deuxième place mondiale des ponts de chemin de fer les plus hauts, derrière celui de la Beipanjiang. Mis en
service en 1976, cet ouvrage d’art est constitué d’un tablier métallique à
poutres droites, long de 498,80 m, reposant sur quatre piles en béton armé.
Les
internautes intéressés visiteront avec profit le site d’Éric Sakowski consacré
aux plus hauts ponts du monde : http://www.highestbridges.com/
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