Dernières infos

LISTE DES RUBRIQUES AYANT FAIT L’OBJET DE LA DERNIÈRE MISE À JOUR (cliquer sur les onglets ou les liens correspondants) :

 

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  4. L'association/Activités
  5. Appel au mécénat/Souscription


UN NOUVEAU PRÉSIDENT POUR L’ASSOCIATION

Lors de la réunion du conseil d’administration de Sioule & Patrimoine, qui s’est tenue aux Ancizes le 8 novembre 2013, notre ami Laurent CHEVALET a été élu à l’unanimité président de l’association, en remplacement de Robert Combes, démissionnaire.

Dans son premier éditorial pour notre « Écho de la Vallée », Laurent s’exprimait ainsi :

« C'est en prenant la présidence de notre association que j'ai mesuré réellement l'ampleur de la tâche qui m'attendait, qui nous attendait.
Je mesure également le travail effectué par mon prédécesseur, Robert COMBES et toute son équipe.
Ce travail de tous les instants a permis de faire de SIOULE & PATRIMOINE un acteur incontournable auprès des décideurs.
Mais il va nous falloir œuvrer pour renforcer cette légitimité acquise au fil du temps pour atteindre à court terme nos objectifs et en particulier celui qui nous tient tous à cœur, à savoir la sauvegarde du viaduc des Fades.
Cela passera forcément par des changements, en particulier dans notre façon de fonctionner, de communiquer.
Enfin, et bien que nous soyons citoyens d'un pays merveilleux, mais où le pessimisme est maître mot (c'est mon avis), nous devons faire preuve d'optimisme et transmettre celui-ci.

Je finirai sur l'idée que transmettre un patrimoine nécessite aussi de regarder devant soi. »

« Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les
faire. C'est parce que nous n'osons pas les faire qu'elles sont difficiles. »
(Sénèque)

Laurent CHEVALET,
président de Sioule & Patrimoine


NOUVELLE ADRESSE POSTALE DE SIOULE & PATRIMOINE

Toute correspondance est désormais à adresser à :

Association Sioule & Patrimoine
37, avenue du Plan d’Eau
63770 LES ANCIZES COMPS


UN NOUVEAU LOGO POUR L’ASSOCIATION

Conçu et offert par l’agence de communication « POINT G » (www.pointgcom.com) de Clermont-Ferrand, voici le nouveau logo de l’association :

Logo Sioule & Patrimoine


Notre devise : « Préserver le passé pour préparer l’avenir ».


PUBLICATION

 

Parution différée de l’ouvrage « Le viaduc des Fades, un géant oublié », la première étude véritablement exhaustive consacrée au plus haut viaduc ferroviaire de France.

Les personnes intéressées par cet ouvrage peuvent retenir, dès à présent, leur exemplaire auprès de notre secrétaire en renvoyant le bulletin de réservation ci-dessous.

Le prix de vente définitif n’étant pas encore connu, prière de ne pas joindre votre règlement pour le moment.

Comme nous l’avons déjà précisé, la parution de cet ouvrage est tributaire du nombre d’acheteurs potentiels. Du fait du nombre insuffisant de réservations reçues à ce jour et en raison de l’investissement que nécessite une telle édition, nous sommes malheureusement contraints de reporter cette parution à une date ultérieure.
 

Note à l’attention des personnes qui ont déjà retenu leur exemplaire auprès du secrétaire de l’association : vos coordonnées ayant bien été enregistrées, il est inutile de renouveler votre réservation chaque année. Vous serez prévenus personnellement en temps utile de la date de publication du livre.

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(1) Attention, le document est au format pdf. Si vous n'arrivez pas à ouvrir le bulletin de souscription, téléchargez le logiciel Acrobat Reader indispensable à son exécution.

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AU SOMMAIRE DES DERNIERS NUMÉROS DE " L'ÉCHO DE LA VALLÉE "


Numéro 24 de décembre 2007
" spécial historique ligne des Fades " :


- Une souscription qui arrive à point nommé (éditorial)
- La ligne de chemin de fer de Lapeyrouse à Volvic : chronique d'une fin annoncée (rétrospective historique)
- Promenade hivernale (poème)
- La Bergeronnette des ruisseaux
- Quelques dictons d'oiseaux


Numéro 25 de juin 2008

-Voyage au Monténégro(éditorial)
-Le viaduc dela Mala Rijeka (Monténégro)
-Le monde de l’abeille
-Souvenirs de jeunesse (première partie)
-Les syndromes du pêcheur
-La Sioule à table (recettes de cuisine)
-Voyage en Laponie (poème)
-La Huppe fasciée
-L’Hellébore fétide

Numéro hors série de juin 2010
(bulletin spécial centenaire du Viaduc des Fades)

 - Bilan des festivités du centenaire du viaduc des Fades
- De tout un peu… (les dernières nouvelles)
- Album photo souvenir (tout en couleur !) de la fête du Centenaire
- Propos autour d’un centenaire (les discours des officiels)
- L’enfant du viaduc (histoire vraie)
- Il y a un siècle était inauguré le plus haut pont du monde (texte illustré de photographies et cartes postales d’époque)
- Caractéristiques du viaduc des Fades

Numéro 26 de décembre 2010

 

- L’après-centenaire, une année avec des doutes et quelques espoirs (éditorial)

- Bilan financier de la fête du centenaire du viaduc des Fades

- Notre projet de train touristique entre Les Ancizes et Saint-Gervais-d’Auvergne

- L’origine de l’écartement standard des rails de chemin de fer

- La cascade du Gour-Saillant à Saint-Priest-des-Champs

- La légende vraie des Fades

- Hippolyte Dufal, un Gervaisien impliqué dans l’étude du viaduc des Fades

- Gustave Eiffel, le « magicien du fer »

- Les grands viaducs métalliques de la ligne Commentry-Gannat (La Bouble, Le Bellon, Rouzat et Neuvial)

- Le tarin des aulnes


Numéro 27 de septembre 2011

- Reconversions touristiques
- Du côté de Menat, en 1905 : naïveté fatale
- Lancement d’une campagne de souscription pour aider à la restauration de l’église de Sauret-Besserve
- Un village en Combraille : synthèse de documents pour servir à l’histoire de Sauret-Besserve (première partie)
- Les précurseurs du béton armé
- L’Allier et la Sioule à la fin du XIXe siècle
- Le Centenaire abandonné (poème)
- Un château en ruine (poème)
- Le coucou gris
 

Numéro 28 de décembre 2011

- À la croisée des chemins : chemin d’eau, chemin de fer
- Viaduc des Fades : veut-on en arriver là ? (1970 : la triste fin du viaduc normand de la Souleuvre)
- Communiqué commun du CDDSP-Combrailles et de l’association Sioule & Patrimoine
- Lettre ouverte à nos élus
- Un village en Combraille : synthèse de documents pour servir à l’histoire de Sauret-Besserve (deuxième partie : Chambonnet)
- Nous y sommes !
- Je vous parle d’un temps…
- Le pic noir
- Automne 2011 (poème)

Numéro 29 de juin 2012

- Telles sont les (tristes) réalités…
- Un village en Combraille : synthèse de documents pour servir à l’histoire de Sauret-Besserve (troisième partie : Chambonnet [suite] et Sauret).
- Une descente de la Haute Sioule en canoë, en 1927 (première partie).
- Le pic épeiche.
- Coucher de soleil (poème).

Numéro 30 de décembre 2012

- Balcons fleuris… Balcon terni.
- Il faut sauver le viaduc des Fades…
- Eugène Freyssinet (1879-1962), la précontrainte et les grands ponts.
- Une descente de la Haute Sioule en canoë, en 1927
(seconde partie).
- Le pic-vert.
- Retour de foire, en 1814.
- Hiver
(poème).

Numéro 31 de juin 2013

- Du côté des Méritis (Châteauneuf-les-Bains). Le bac des Méritis. Le moulin de La Croix. La concession des mines de plomb argentifère de Châteauneuf. Les crues de la Sioule. Souvenirs de Pierre Roche, ancien hôtelier. La station des Grands Bains.
- La sittelle torchepot.
- La forêt (poème).

Numéro 32 de décembre 2013

- Le point sur 21 années d’activités associatives.
- Inventaire des anciens numéros de l’Écho de la Vallée.
- L’accident du bac de Chambonnet (Sauret-Besserve), au printemps 1869.
- Le château de Blot-le-Rocher, commune de Saint-Rémy-de-Blot (bref historique).
- Il y a 60 ans… Château-Rocher contre RD 109.
- L’armoise.
- La chouette effraie.
- Trutto (poème).
- Le ciel est vide (poème).
- Brouillard (poème).

Numéro 33 de juin 2014, « spécial viaduc des Fades »


- Les grands travaux de la vallée de la Sioule (première partie) : naissance d’un géant, le viaduc des Fades.
- Appel à l’intervention de nos élu(e)s auprès des autorités qui ont pouvoir de décision : il faut sauver le viaduc des Fades !
- Glossaire des termes techniques.
- Viaduc des Fades : principales caractéristiques.

Numéro 34 de décembre 2014, « spécial anciens barrages de la Sioule »

- Le barrage de Queuille (1901-1904)
- Louis Loucheur (1872-1931), industriel avisé et grand serviteur de l’État
- Jacques Bretagnon (1864-1944), une vie d’entrepreneur
- Le barrage des Fades, première chute (1912-1917)
- Le barrage des Garachons et l’usine de Chambonnet (1917-1919)
- Glossaire des termes techniques.

Numéro 35 d’octobre 2015, « spécial barrage des Fades-Besserve (1964-1968»

- Les premières études.
- Le plan de modernisation.
- Le projet primitif : un barrage-voûte.
- Une mauvaise surprise !
- Le projet définitif : un barrage en enrochements.
- Les travaux.

- La mise en eau.
- La mise en service.
- L’aménagement touristique de la retenue.
- Les autres projets d’EDF sur la Sioule (chute de Montfermy).

- Le revers de la médaille et... une note d’espoir !


Numéro 36 de juillet 2016

- La Sioule, carte d’identité.
- À la découverte des sources de la Sioule.
- La reconnaissance des sources de la Sioule et du Cher en 1689.
- La mésange bleue.
- Carte des principaux monuments de la vallée de la Sioule.

Numéro 37 de décembre 2016, « spécial viaduc de la Sioule »

- La vie de l’association.
- Au pied des volcans d’Auvergne, un géant enjambe la Sioule : le viaduc autoroutier de l’A89 (150 m de haut, 990 m de long).
- Les viaducs du val de Bouble (La Bouble, le Bélon, la Perrière).
- Les cabanes des Combrailles.
- Quelques notes de poésie.
- Le geai des chênes.


Numéro 38 de l’été 2017, « spécial moulins »
(60 pages de format A4, 68 illustrations, prix unitaire : 12 euros + frais d’envoi)

- La vie de l’association.
- Au temps des moulins (première partie : aspects historiques et humains).
- Glossaire de molinologie (vocabulaire de l’art du meunier).
- Le cincle plongeur.


Numéro 39 de décembre 2017
(28 pages de format A4, 40 illustrations, prix unitaire : 8 euros + frais d’envoi)

- La vie de l’association.
- Garabit classé. Les Fades : le parent pauvre.
- Armand Guillaumin (1841-1927), un peintre impressionniste en haute Sioule.
- Impressions d’un curiste en excursion au Gour de Tazenat à la Belle Époque.
- Quelques notes de poésie.

- Le héron cendré.

Numéro 40 de mars 2019 : « spécial historique ligne Lapeyrouse-Volvic »
(108 pages de format A4, 180 illustrations, prix unitaire : 15 euros + frais d’envoi)

Extraits du sommaire :

- Notre projet « Fadièse ».
- Ligne Lapeyrouse-Volvic, carte d’identité.
- « Une ligne discrète », par Yves Allain, président de l’association d’Auvergne des Amis des chemins de fer.
- « Viaduc des Fades, un ouvrage d’art d’exception », par Jean-Paul Soulier.
- Les accidents de chantier.

- « Lapeyrouse-Volvic, chronologie historique », par Jean-Paul Soulier.
- La construction du viaduc des Fades.
- Viaduc des Fades, principales caractéristiques.
- Les artisans de la ligne.
- Notre mobilisation.
- Glossaire des termes techniques.
- Les engins moteurs ayant circulé sur la ligne des Fades.


Pour commander les anciens numéros non encore épuisés de « L’Écho de la Vallée », prière de contacter le secrétaire de l’association :

Jean-Paul Soulier - Téléphone : 06 40 20 95 27
Courriel : sivolis@orange.fr

 


  Pour commander les numéros 33 « spécial historique viaduc des Fades » (réédition) et 40 « spécial historique ligne Lapeyrouse-Volvic » de « L’Écho de la Vallée », remplissez le bon de commande ci-dessous :

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COMMANDEZ LE DVD DU DIAPORAMA « Naissance et agonie d’un géant, le viaduc des Fades »


DVD

Réalisé en 2016 par Jean-Charles BLAIS, à partir du fonds documentaire et iconographique de l’association Sioule & Patrimoine, ce remarquable document vous raconte l’histoire d’un des plus hauts viaducs ferroviaires du monde, « notre » viaduc des Fades. Vous allez découvrir comment, voilà plus d’un siècle, des centaines d’hommes ont su faire preuve d’ingéniosité, de courage et d’abnégation pour construire ce chef-d’œuvre. Vous découvrirez également comment, 100 ans plus tard, notre société délaisse ce monument hors normes.

Pour commander notre DVD (format vidéo 16:9, durée : 67 minutes), il vous suffit de nous retourner le bon de commande ci-dessous, accompagné de votre règlement de 19 euros (frais d’envoi inclus).

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LETTRES OUVERTES

 

AU SUJET DU DEVENIR DE LA LIGNE LAPEYROUSE-VOLVIC

ET DU VIADUC DES FADES

 

  Lettre adressée le 13 octobre 2011 par M. Robert COMBES, président de l’association Sioule & Patrimoine, à M. Michel CHIGNIER, président du Collectif de défense et de développement des services publics dans les Combrailles.

 Monsieur le Président,

Nous n’avons pas compris l’agressivité des propos tenus à notre égard en deuxième page de votre tract appelant au rassemblement du 22 octobre.

Pour information, cliquer sur le lien suivant : http://cddspc.canalblog.com/

Il nous semble improductif de polémiquer sur tel ou tel point de nos démarches réciproques, car, en effet, elles sont convergentes et ne se contrarient en rien.

Vous abordez, localement, le problème national des services en milieu rural. Nous ne pouvons que souscrire à un tel programme dont l’ampleur peut cependant freiner les nécessaires décisions urgentes.

Pour notre part, notre association, forte d’une centaine d’adhérents, a entre autres, l’ambition plus modeste de préserver les chances de demain en attirant l’attention sur la pérennité du viaduc et sur son importance dans la vie locale.
Le document joint vous rappellera les différentes actions entreprises et la communauté d’esprit que nous recherchons avec vous.
Nous espérons que cette lettre nous permettra de nous considérer réciproquement comme des partenaires associés aux mêmes buts.
Dans l’attente de vous lire et de vous rencontrer, je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.


Qui sommes-nous ?

Sioule & Patrimoine, qui compte aujourd’hui une centaine d’adhérents, répond à un besoin en ce qui concerne la valorisation du patrimoine de la vallée de la Sioule, dont l’importance pour le développement de notre région n’est plus à démontrer ; et la qualité de son action est unanimement appréciée. Des décennies de travail ont été consacrées à la recherche historique sur le territoire ; un travail colossal ! Nous avons été les premiers – et cela bien avant la création de votre collectif (cf. « La Montagne » du 21 avril 1998) – à dénoncer l’état d’abandon du viaduc des Fades.

Pour mémoire, à l’actif de l’association figurent plusieurs dizaines d’expositions, diaporamas et publications diverses, sans oublier la célébration du centenaire du viaduc. Sans Sioule & patrimoine, qui aurait porté ce projet ? Nous doutons que quiconque ait eu le courage d’entreprendre l’organisation d’une telle manifestation… La réussite de cette fête a été reconnue et appréciée par plus de 5 000 visiteurs. Autre argument à notre décharge : afin d’établir la coopération transnationale avec le Monténégro, la collaboration du SMADC, syndicat hautement représentatif sur le territoire des Combrailles, nous a été indispensable… Cette initiative se situant dans le cadre de l’Union européenne a permis le financement d’une part appréciable des festivités du centenaire. Nous ne nous sentons pas isolés du tout.

Notre cheminement

En ce qui concerne la ligne Lapeyrouse-Volvic, suspendue depuis décembre 2007, l’association des Chemins de fer de la Haute-Auvergne, en rupture de contrat, nous a proposé de mettre en place un train touristique, sans attendre une hypothétique remise en exploitation régulière. Nous avons pensé que l’idée pouvait être intéressante et que le trajet limité, dans un premier temps, entre Les Ancizes et Les Fades, apporterait un plus touristique profitable aux communes alentour. Ces sept kilomètres ne devant être qu’une première étape à titre probatoire, avant d’envisager un allongement du tronçon parcouru, en amont en direction de Volvic et en aval vers Saint-Gervais.
Nous avons obtenu, de la part des représentants de Réseau Ferré de France présents à Saint-Gervais le 31 mars dernier, l’assurance que dans l’éventualité de la mise en place d’un train touristique, la ligne des Fades ne serait pas déclassée ni sortie du réseau national, mais le tronçon concerné loué à RFF qui en demeurerait le propriétaire. Il n’a jamais été question d’une quelconque privatisation. Dans le cas contraire, nous aurions abandonné le projet.
Par ailleurs, de l’avis de personnes autorisées, la coexistence d’un train touristique et d’un train régulier sur une même ligne n’est pas du tout incompatible ; il suffit d’aménager les horaires du premier en conséquence. Il existe maints cas de figure identiques, en France comme à l’étranger ; nous en voulons pour preuve la circulation de convois touristiques, dès les années 1970, sur la ligne des Fades, alors que celle-ci était encore en exploitation. De plus, la création de trains touristiques ne peut que favoriser la préservation des lignes dont l’entretien est délaissé par la SNCF ; et la mise en place d’une liaison touristique sur un tronçon limité ne saurait remettre en cause la réouverture éventuelle de la ligne entière au trafic régulier.

Loin de nous l’idée de nous affranchir de l’avis des élus locaux avant toute prise de décision ! Des contacts à ce sujet ont déjà été pris par la direction du SMADC ; nous-mêmes avons rendu compte du projet dans notre bulletin associatif de décembre dernier, sur notre site Internet et lors de notre assemblée générale, le 3 avril.
Le problème reste que le passage d’un autorail (qu’il soit touristique ou régulier) sur le viaduc implique qu’en dehors de sa remise en peinture proprement dite, d’indispensables travaux de confortement soient effectués au préalable sur la structure métallique du tablier. Ceci explique que, pour commencer, nous avons pensé limiter le trajet au versant des Ancizes. Seulement, voilà, personne n’est en mesure de contraindre le propriétaire, RFF, à faire effectuer un diagnostic actualisé de l’état de l’ouvrage d’art et à financer les réparations. Pour remettre les choses à leur juste place, ne sommes-nous pas tous dans la situation du pot de terre contre le pot de fer ? Vous comme nous pouvons rechercher une voie de concertation entre RFF et le pouvoir local.

Ces réflexions augurent plutôt le pessimisme quant à la conservation du patrimoine industriel créé avec cette ligne ferroviaire ; mais, comme les temps changent inexorablement (on ne transporte plus le charbon de Saint-Éloy…), toute idée permettant de garder dans l’actualité la survie du viaduc nous paraît préférable à l’immobilisme menant à l’abandon.
Ainsi, malgré les apparences, notre démarche va bien dans le même sens que la vôtre : à savoir, la sauvegarde de la ligne et du viaducJe terminerais sur ce constat : une meilleure entente entre les différents partenaires résidant sur notre secteur renforcerait notre efficacité pour atteindre le but que nous recherchons tous : le développement économique de nos Combrailles.

 

Réponse, en date du 20 octobre 2011, de M. Michel CHIGNIER, président du Collectif de défense et de développement des services publics dans les Combrailles, à M. Robert COMBES, président de l’association Sioule & Patrimoine.

Monsieur le Président,

J'accuse réception de votre lettre du 13 octobre et je tiens à y apporter une réponse au moins partielle, avant notre manifestation du 22 octobre, au viaduc des Fades, dans la perspective d'une rencontre à venir entre une délégation de nos bureaux.

Au vu de l'ensemble des documents à notre disposition sur le dossier de la ligne et votre projet de train touristique, il semble que nous ayons une appréciation différente sur les voies et moyens pour que les décideurs locaux et nationaux respectent résolument l'orientation qu'ils ont inscrite dans le SCOT des Combrailles : faire de la traverse SNCF « VOLVIC – LAPEYROUSE », l'axe vital des Combrailles, un élément moteur de son développement et une véritable alternative pour l'avenir face au dépérissement actuellement engagé.
Pour nous, dans cette perspective, la capacité du viaduc à permettre une circulation sécurisée, fret et voyageurs, est la pierre angulaire et le préalable à tout projet.

Quelques remarques :

1. La SNCF, puis sa filiale RFF n'ont pas, depuis plus de 30 années, assumé leur responsabilité d'entretien de la ligne, comme du viaduc, nous devons le leur signifier fortement !

2. C'est en s'appuyant sur le SCOT et donc sur les engagements auxquels ont souscrit l'État et les collectivités locales que nous devons organiser nos mobilisations auprès de l'ensemble des acteurs concernés.

3. En dehors des études et chiffrages pilotés par différents bureaux, c'est le bureau d'étude de RFF qui doit expertiser le viaduc, définir la nature, l'importance et le coût des travaux nécessaires à la remise en service des trains. À ce sujet, nous avons la conviction que l'état du viaduc des Fades, de par sa structure à piles de pierres, ne nécessitera de travaux que sur le tablier, ce qui représente une opération beaucoup moins délicate et coûteuse que ceux actuellement en cours sur le viaduc de Garabit. Même si la facture peut sembler élevée, elle représentera un investissement nécessaire pour le territoire et au-delà (maillon dans la croisée des réseaux nord/sud et est/ouest).

4. La question centrale reste donc d'investir, après les années de casse, pour revitaliser ce service public de notre territoire. Cela implique des mesures audacieuses, opposées aux logiques libérales développées au prétexte de la crise, de la dette, de l'état des finances publiques... Cela implique un engagement fort des citoyens, des élus, des associations, une action concertée et volontaire.

5. Cet engagement est d'autant plus nécessaire qu'à moyen terme, la raréfaction et donc l'augmentation du coût des énergies fossiles rendra incontournable le choix du collectif pour les transports (fret et voyageurs). Nous avons la conviction que les entrepreneurs qui investissent dans la région se situent également dans cette perspective.

Notre grille de lecture est donc de savoir si des projets à l'étude, comme le vôtre, contribuent à cette perspective, « mettre le viaduc en capacité de permettre une circulation sécurisée, fret et voyageurs », ou risquent de la freiner ou même de s'y opposer ?

Nous pensons que votre projet ouvre la porte au désengagement de tous les acteurs et va créer une situation irréversible, malgré les assurances de RFF ! Pour notre part, nous ne pouvons ni accepter ni accompagner un tel projet au prétexte qu'il serait plus réaliste, compatible avec les moyens que l'on envisage d'y mettre... et préparerait l'avenir.

C'est la publication de votre dossier dans « l'Écho de la Vallée » qui nous a permis de découvrir votre projet début février 2011.

À l'occasion de notre assemblée générale de février 2011, puis de nos différents conseils d'administration, et lors d'une réunion récente de l'Office du Tourisme des Combrailles, les avis que nous avons exprimés et entendus convergent :

« Ce mini train ne représente pas un produit touristique attractif, c'est un projet aberrant qui rendra irréversible la suspension de la ligne et qui permettra à RFF de se désengager ».

Je crois savoir que cet avis a été clairement exprimé par divers intervenants lors de l'assemblée de votre association le 3 avril dernier et en particulier par Pascal Estier (par ailleurs, vice-président de notre association). Nous reprenons cet avis dans nos publications, n'y voyez aucune agressivité à votre égard.

Au-delà du 22 octobre, où nous pensons vous retrouver, nous aurons à convenir d'un temps de travail en commun.

Dans cette attente, recevez Monsieur le Président, mes meilleurs sentiments.

 

Communiqué commun de l’Association Sioule & Patrimoine et du Collectif de Défense et de Développement des Services Publics dans les Combrailles (CDDSP Combrailles) suite à notre rencontre du 4 novembre 2011.

 

LES COMBRAILLES ONT (ET AURONT) BESOIN

DE LA LIGNE SNCF VOLVIC – LAPEYROUSE

 

Des délégations des deux associations1 conduites par leurs présidents se sont rencontrées le vendredi 4 novembre 2011 aux Ancizes-Comps.

Cette rencontre portait sur le devenir de notre ligne SNCF avec, en particulier, le viaduc des Fades dont la rénovation demeure la pierre angulaire de tout projet d'avenir. 

Les délégations ont pu constater une large convergence de leurs objectifs quant au devenir de cette ligne. Elles se félicitent et prennent acte de la décision quasi unanime de l'assemblée générale du Syndicat Mixte pour l’Aménagement et le Développement des Combrailles (SMADC) du 4 novembre 2011 de demander à Réseau Ferré de France (RFF) une expertise sur la globalité de la ligne. Choix politique important qui vise à une revitalisation de ce maillon ferroviaire comme une des perspectives pour l'avenir du territoire.

C'est bien sur la globalité de la ligne qu'il faut travailler, et c'est bien à RFF qu'il appartient de réaliser un diagnostic complet sur l'état des voies et la capacité de l'ensemble des installations, y compris du viaduc des Fades, à assurer une circulation ferroviaire (fret et voyageurs) dans des conditions optimales de sécurité et satisfaisantes en terme de vitesse du trafic.

Nos deux associations refusent de voir sacrifier cette ligne. Elles tiennent à rappeler que le schéma d'organisation et de développement du territoire des Combrailles (SCOT), validé par les élus locaux, le SMADC, comme par les services du Préfet, a fait de cette traverse SNCF « Volvic – Lapeyrouse » l'axe vital des Combrailles, un élément moteur de son développement et une véritable alternative pour l'avenir face au dépérissement actuellement engagé.

Les délégations ont échangé sur la question de l’entretien et de la maintenance des voies, des installations et des bâtiments.

Il y a pour nous nécessité et urgence d’une reprise rapide de toutes les formes de maintenance de l’ensemble des installations qui sont la propriété de la SNCF. Travail à la charge du propriétaire dans le cadre du protocole des responsabilités SNCF-RFF.

Les délégations s’accordent sur la complémentarité des projets relatifs à cette ligne, qu’ils soient de circulation ordinaire ou de circulation à caractère touristique.

– Pour la circulation ordinaire, le CDDSP Combrailles insiste sur les exigences de service public : horaires adaptés aux besoins de la population du bassin, amélioration de la desserte des entreprises et retour au « wagon isolé » pour le fret.

– Pour la circulation à caractère touristique, Sioule & Patrimoine demande instamment que, parallèlement au transport de personnes, soit mis en place sur toute ou partie de cette ligne un train touristique. Le site des Fades (avec le viaduc et le barrage), la proximité des sites du puy de Dôme et Vulcania, comme la proximité des villes de Riom et Clermont, se prêtent tout à fait à ce type d’exploitation, facteur du développement économique de la région.

Les délégations de nos deux associations ont décidé :

– De continuer à mobiliser les citoyens, les élus, comme les responsables du territoire sur l'urgence à traiter ce dossier parce que : « aujourd'hui comme demain, les habitants, comme l'ensemble des acteurs économiques des Combrailles ont besoin de cette ligne SNCF ».

– Au-delà de cette rencontre, de prolonger leur collaboration sur ce dossier et de s'informer mutuellement des différentes initiatives, comme des réponses des différents interlocuteurs rencontrés.

Pour l'association Sioule & Patrimoine,

Robert COMBES.

Pour le Collectif de défense et de développement des Services Publics dans les Combrailles,

Michel CHIGNIER.

 ____________________________________

1 L’association Sioule & Patrimoine était représentée par MM. Robert COMBES (président), Bernard BOULIN, Laurent CHEVALET, Paul DUFAL et Jean-Paul SOULIER. Le CDDSP Combrailles par MM. Michel CHIGNIER (président), Bernard BOISSIER, Albert CAREMIER, Pascal ESTIER et Mme Marie-Claude JOUBERTON.


Lettre ouverte adressée en octobre 2011 aux élus des Combrailles par M. Robert COMBES, président de l’association Sioule & Patrimoine.

Mesdames, Messieurs, 

Depuis des années, notre association, la population locale, vous-mêmes, nous émouvons sur les menaces qui pèsent à court terme sur notre viaduc des Fades.
L'intérêt manifesté par plus de 5 000 participants aux fêtes du centenaire, que nous avions organisées avec l'aide active des associations locales et d'une centaine de bénévoles, ne peut rester sans lendemain.
La participation de nombre d'entre vous à cette manifestation a été pour nous un encouragement. L’engagement, malheureusement sans suite, du président de Région nous laissait pleins d’espoir… L’exposition « Fadas du viaduc » présentée à Clermont, en juillet dernier, par le Conseil général, a constitué une preuve supplémentaire de l’intérêt porté au géant des Fades.

Vous, élus, qui décidez de nombreux travaux d'entretien, de mises aux normes, d'améliorations, etc., n'est-il pas possible d'en retarder certains quelque temps afin de prendre collectivement en charge le travail de remise en état le plus urgent de la région ?
Pourquoi ne pas penser que les Combrailles, grâce à un cordon ombilical restauré – que le SMADC a fait figurer dans le SCOT comme élément majeur –, pourraient devenir, à terme, si nous en avons la volonté politique, une banlieue agréable de Clermont, à moins d’une heure de transport, attirant population et investissements ?

Allons-nous laisser sacrifier cette ligne et le viaduc pour des raisons qui s’inscrivent dans une logique liée à la rentabilité, alors que ce dernier, par son imposante présence au-dessus de la vallée de la Sioule, offre une curiosité touristique authentique dont les Combrailles ne peuvent se priver, et que ce lien ferroviaire voulu par nos aïeux n’a pas épuisé tout son potentiel ?

 

Vous êtes nos élus,

c’est à vous d’anticiper notre avenir.

Pour cela, il vous faut motiver les différentes instances

(Conseil général, Conseil régional, Préfecture,

Conservation régionale des monuments historiques, Réseau Ferré de France…)

pour un choix qui ne peut plus attendre :

 

Sauvegarder l’héritage de nos Anciens

ou le laisser disparaître !

 

Lettre ouverte adressée le 10 mai 2011 (en son nom personnel et non au titre de Sioule & Patrimoine) par Jean-Paul SOULIER, secrétaire de l’association, à M. René SOUCHON, président du Conseil régional d’Auvergne.

Monsieur le Président,

Vous n’êtes pas sans savoir qu’en 2007, l'association Sioule & Patrimoine – dont je suis l’un des membres actifs – a lancé une campagne de souscription, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, afin de tenter de réunir les trois millions d'euros nécessaires à la restauration du tablier du viaduc des Fades. Aujourd'hui, nous devons nous rendre à l'évidence, ladite souscription ne donne pas les fruits escomptés (seulement 94 000 € réunis en quatre ans, dont une subvention de 50 000 € du Conseil général !).

RFF, qui a hérité de la dette abyssale de la SNCF en 1997, se refuse à mettre la main à la poche pour un ouvrage d'art de cette importance situé, de surcroît, sur une ligne dont l'exploitation a été suspendue, il y a trois ans, officiellement pour cause de vétusté, en réalité parce que jugée non rentable.

Comme vous en avez eu certainement connaissance, à l'initiative du SMAD des Combrailles et de notre association, un projet de train touristique a été récemment envisagé, mais les élus locaux, qui veulent croire encore en un hypothétique rétablissement de la ligne Lapeyrouse-Volvic, n'y sont pas favorables. Pour les adhérents du Collectif de Défense et de Développement des Services Publics en Combrailles, « sa privatisation partielle à vocation touristique ruinerait à tout jamais les perspectives d'un redémarrage à vocation publique de la ligne ». D’autres attendent que la Gauche revienne au pouvoir pour espérer voir se débloquer cette situation lamentable… Tandis que les Affaires Culturelles, auxquelles incombe pourtant la mission de se préoccuper du sort de cette œuvre majeure de notre patrimoine ferroviaire, brillent au contraire par leur désintérêt manifeste…

Nous avions accueilli favorablement vos bonnes intentions exprimées au pied même du viaduc, le 20 septembre 2009, à l’occasion de la fête du centenaire. Nous espérions beaucoup en l’engagement de « participer significativement à réunir les crédits nécessaires pour la réhabilitation du viaduc » que vous avez pris, au nom de la Région, sur votre forum Internet, le 26 avril 2010. Hélas, il nous faut aujourd’hui déchanter : la situation n’a pas évolué d’un pouce ! Nous ne vous cacherons pas combien est grande notre désillusion. Comment, dans ces conditions, pourrions-nous continuer à avoir foi en la parole de nos politiques ?

Tandis que certains tergiversent ou feignent d’ignorer le problème, que d’autres accusent ou s’offusquent en baissant les bras d’impuissance, le tablier du plus haut pont de chemin de fer de France, abandonné aux injures du temps par l’indifférence et la négligence coupable de l’Homme, n’en finit plus de se détériorer. Si nous ne faisons rien, si nous continuons à laisser pourrir ainsi la situation, nous aurons failli à notre devoir, héritiers indignes que nous serions de nos pères qui, il y a un siècle, se sont tués à la tâche pendant huit longues années pour léguer à la postérité ce témoignage superbe de leur savoir-faire.

Va-t-on laisser sacrifier cet ouvrage d’art sur l’autel de la sacro-sainte rentabilité, sans lever le petit doigt ? Posons-nous, un instant, le dilemme suivant ; de deux choses l’une :

– soit l’État et les collectivités territoriales concernées (ou qui devraient l’être) font, aujourd’hui, l’effort d’un débours de trois millions d’euros (une telle dépense répartie sur trois années, durée estimée du chantier, ce n’est tout de même pas le bout du monde !) ;

– soit, nous restons inactifs et au bout du compte, il faut nous attendre à devoir grever beaucoup plus les finances publiques pour la démolition programmée du viaduc des Fades (une extrémité que nous ne devrions même pas oser envisager une seconde !).
 

La réponse est sans appel…

En faisant abstraction de sa valeur patrimoniale (il reste l’un des jalons majeurs de l’époque héroïque des chemins de fer) et de son intérêt architectural reconnu, ne serait-ce que pour la mémoire de nos aïeux, il est de notre devoir de tout tenter pour remettre en état le viaduc des Fades.

Ne pourriez-vous pas intervenir en haut lieu – voire jusqu’à l’Élysée s’il le faut – afin qu’une solution soit trouvée rapidement qui permettrait de sauver, avant qu’il ne soit trop tard, ce chef-d’œuvre du génie civil de la Belle Époque ? Vous regagneriez ainsi l’estime de tous les amoureux du viaduc – qui n’ont que faire des querelles de chapelles. Nous vous en serions infiniment reconnaissants.

Avec tous mes remerciements, pour l’attention que vous voudrez bien porter à ma requête, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.

    Il est à noter qu’à ce jour, aucune réponse n’est encore parvenue à l’intéressé…


IL FAUT SAUVER LE VIADUC DES FADES !

Plus haut pont de chemin de fer de France, le viaduc des Fades (1901-1909), désaffecté en 2007, est aujourd’hui un ouvrage d’art en péril !
Voici quels sont les arguments qui plaident en faveur de sa sauvegarde

 Son intérêt historique

      Le développement du chemin de fer, au XIXe siècle, a été rendu possible grâce aux progrès de la métallurgie. Les ponts métalliques sont nés avec et pour le chemin de fer. Ils ont permis son essor à partir de 1860 et ont accompagné ses progrès successifs jusqu’à la généralisation de l’emploi du béton. Les constructeurs de viaducs ferroviaires firent des prouesses dans le Massif Central où les voies ferrées avaient à franchir de profondes vallées. Ces ouvrages, situés sur des lignes secondaires, peuvent sembler hors de proportion avec le faible trafic qu’ils ont supporté par la suite ; mais à l’époque, le chemin de fer, seul moyen de transport moderne, était réclamé par toutes les régions qui espéraient des débouchés nouveaux.
– « Avec le développement des chemins de fer, les ingénieurs ont exécuté, comme aux Fades, des ouvrages de plus en plus audacieux, de plus en plus impressionnants, symbolisant le progrès soit par leur ensemble, soit par les moyens mis en œuvre pour les exécuter »1.
    
Dernier des grands ouvrages d’art construits en France à la Belle Époque, le viaduc des Fades a permis l’arrivée du chemin de fer dans une contrée particulièrement déshéritée. En ayant été le point de départ d’une économie rurale nouvelle et décisive, en ayant contribué notamment à la mise en valeur du gisement houiller de Saint-Éloy-les-Mines et à l’installation de petites industries, le rail aura marqué la vie des Combrailles.

– Le viaduc des Fades procède de « l’art de l’ingénieur », « homme de l’industrie, homme de l’utilitaire et du quotidien », mais aussi « ingénieur-artiste à l’origine de ces chefs-d’œuvre à la beauté fonctionnelle de l’architecture “héroïque” et d’exploits techniques dans la course mondiale au record de portée et de hauteur »2.

Sa valeur patrimoniale

     Témoin de l’âge d’or des travaux publics en France, le viaduc des Fades doit être reconnu comme partie intégrante de notre patrimoine culturel national, au même titre que les grands ouvrages d’art de cette époque (Garabit, Le Viaur, etc.), une époque où le génie civil de notre Pays donnait le ton dans le monde (canaux de Suez et de Panama, réalisations de la société Eiffel et des compagnies Cail et Fives-Lille à l’étranger, etc.)

« Ces constructions de l’industrie et de l’équipement du territoire contribuent pour une large part à marquer le paysage de l’empreinte du temps, à créer l’image d’une époque et un style architectural, au même titre que l’Architecture. »3.

Le viaduc des records

      Au moment de son inauguration en octobre 1909, le viaduc des Fades, qui culmine à 133 m au-dessus du fond de la vallée de la Sioule, détenait le record mondial de la hauteur.
     Il est resté le plus haut viaduc ferroviaire de la planète jusqu’en 1942 et d’Europe jusqu’en 1973. Il conserve actuellement le second rang européen et le premier rang français dans cette catégorie de ponts.

Son intérêt architectural

      Le monumental tablier métallique du viaduc des Fades (376 m de long) constitue « l’un des plus beaux spécimens de poutre droite en treillis multiple […]. Si la forme de la poutre en treillis vaut surtout pour son caractère d’évidente simplicité, la netteté de l’ensemble des lignes, la perfection des proportions dégagent une impression de facilité et d’efficacité qui témoignent d’un art en pleine maturité »3. Sa hauteur (près de 12 m) est comparable à celle d’un bâtiment de quatre étages !
     Le viaduc des Fades est aussi un ouvrage d’art remarquable pour ses piles géantes en maçonnerie. Édifiées à chaux et à sable par la prestigieuse « corporation » des maçons itinérants de la Creuse, elles conservent toujours le record mondial de la hauteur (92 m) dans leur catégorie (piles de ponts réalisées en maçonnerie traditionnelle de moellons d’appareil). L’exceptionnelle qualité de leur construction force le respect. Elles possèdent une base plus vaste qu’un court de tennis !

Un viaduc inscrit au titre des Monuments historiques

      La valeur patrimoniale et l’intérêt architectural du viaduc des Fades ont été officiellement reconnus : inscrit sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 28 décembre 1984, par arrêté du ministère de la Culture, il a obtenu récemment le label « Patrimoine du XXe siècle ».

Devoir éthique

      En faisant abstraction de la valeur patrimoniale et de l’intérêt architectural de l’ouvrage d’art, il importe que soit préservé l’héritage que nos aïeux (800 ouvriers !) ont mis tant d’ardeur et de peine (huit ans de travaux !) à édifier pour la postérité, même si sa fonctionnalité ne répond plus aux exigences de notre époque dite « de progrès » qui, assujettie aux lois arbitraires du rendement à tout prix, n’hésite pas à faire table rase du passé…

 Négligence du propriétaire

      L’exploitation de la ligne ferroviaire Lapeyrouse-Volvic qui emprunte le viaduc des Fades, a été « suspendue » par la SNCF à compter du 9 décembre 2007, officiellement « pour raison de sécurité » (en réalité, parce qu’elle n’était plus jugée rentable). L’actuel propriétaire, Réseau Ferré de France (RFF), auquel incombe pourtant l’entretien de la ligne (et du viaduc), néglige d’en assumer la charge (le dernier passage du train désherbeur de la SNCF remonte aux 18 et 19 novembre 2008).
     La voie ferrée présente actuellement un état de vétusté avancé et est envahie par une végétation anarchique, sans parler des déprédations dont elle est victime (vols de câbles de cuivre et de la majorité des panneaux de signalisation SNCF)4.
     La dernière réfection intégrale du système de protection anticorrosion du tablier du viaduc des Fades remonte aux années 1981-1982. Il est aujourd’hui recouvert de rouille. Les maçonneries elles-mêmes ne sont pas épargnées : leurs parties sommitales exposées à l’humidité ambiante de la vallée et infiltrées par l’eau de pluie sont envahies de concrétions calcaires du plus vilain effet5. Par ailleurs, des arbustes ont pris racine au sommet de la grande pile de rive gauche et sur le flanc amont de l’arche de rive droite !

Impacts sur l’environnement

      Incidences actuelles : dispersion de particules d’oxyde de plomb et de rouille sur une zone de la vallée de la Sioule protégée au titre du réseau écologique européen « Natura 2000 »6, cela en complète contradiction également avec l’actuelle loi sur l’eau.
     À terme : risque de chutes d’éléments (rivets ou autres…) qui pourraient se détacher du tablier du viaduc sur les voitures et les passants, à l’aplomb des routes départementales D 523 (entre le barrage des Fades et Sauret-Besserve) et D 513 (entre Les Fades et Sauret par Chambonnet). Curieusement, seul le passage de la D 62 (entre le barrage des Fades et Les Ancizes) a fait l’objet de mesures de protection, en 2004, par la remise en peinture de 36 mètres de tablier du viaduc…

Préjudice touristique

      Le viaduc des Fades est l’ouvrage d’art emblématique de la vallée de la Sioule et du Pays des Combrailles, contrée rurale d’Auvergne en manque de débouchés7 et, de ce fait, économiquement tributaire de son activité touristique.
     L’attractivité touristique du site des Fades (avec le viaduc et le barrage hydroélectrique voisin et son plan d’eau aménagé), qui a vu affluer durant tout le XXe siècle, curieux et connaisseurs dans un environnement d’exception, n’est plus à démontrer. L’état d’abandon actuel de l’ouvrage d’art, défiguré par la rouille, a indéniablement un impact négatif sur la fréquentation touristique des lieux.

Insuccès de notre campagne de souscription

      La campagne de souscription publique, lancée en 2007 par l’association Sioule & Patrimoine, en partenariat avec la Délégation Auvergne de la Fondation du Patrimoine8, pour tenter de réunir les fonds nécessaires à la restauration du tablier du viaduc, n’a pas donné les fruits escomptés. La somme recueillie à ce jour (100 000 euros) reste dérisoire, vu l’ampleur et la durée9 des travaux à réaliser.

L’immobilisme coûte de l’argent

      Plus on laisse la situation s’éterniser, plus la note risque d’être prohibitive au bout du compte pour le budget public. Ainsi le coût de la réfection du tablier du viaduc, estimé par RFF à quelque trois millions d’euros lors du lancement de notre campagne de souscription, doit-il être aujourd’hui de toute évidence réévalué à la hausse…

Une démolition plus coûteuse qu’une restauration

      Si on laisse quelques années encore se dégrader le tablier du viaduc, sa démolition deviendra inéluctable, entraînant fatalement des dépenses substantielles, probablement aussi lourdes pour le budget public, et peut-être plus, que celles de sa remise en état ! Cela en raison des proportions hors normes de l’ouvrage d’art, de la configuration particulièrement escarpée du terrain où il est implanté, de l’existence de trois routes fréquentées (D 62, D 523 et D 513) à l’aplomb du tablier et des contraintes écologiques de la vallée de la Sioule (zone reconnue d’importance communautaire et intégrée au réseau écologique européen « Natura 2000 »).

Une nouvelle vocation pour la ligne ?

      La remise en exploitation de la ligne des Fades pour le transport régulier de voyageurs (voire de fret) est vivement souhaitée par les collectivités locales ; elle a d’ailleurs été inscrite au Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Pays des Combrailles. Cependant la ligne n’a pas été incluse dans le Plan Rail engagé, début 2009, par la Région Auvergne, en partenariat avec l’État et RFF. Bien que le SCOT ait été entériné par l’autorité préfectorale, on nous a laissé entendre que le sauvetage de la voie ferrée et du viaduc était conditionné par l’exigence de leur trouver une nouvelle vocation…
      Si une réhabilitation complète de cette ancienne liaison ferroviaire reste problématique dans un contexte de quasi récession économique, la circulation durant la période estivale d’un train touristique sur le tronçon le plus pittoresque de la ligne a été cependant envisagée, dès 2010, par notre association. L’idée a fait son chemin et, malgré l’opposition initiale du CDDSPC10, en 2011 la direction du SMADC11 a accepté de porter le projet. Bien évidemment, cette opération ne pourrait voir le jour sans la remise en état de l’infrastructure ferroviaire existante, dont le viaduc constitue le maillon faible…

Une situation dans l’impasse

      Le 26 avril 2010, sur son forum Internet, le président du Conseil régional s’était engagé personnellement, au nom de la Région Auvergne, à « participer significativement à réunir les crédits nécessaires pour la réhabilitation du viaduc des Fades ». Hélas, il nous a fallu très vite déchanter ! Aujourd’hui, les instances départementales et régionales se refusent à prendre à leur charge la remise en état de la ligne et du viaduc qui incombe, selon elles, au seul propriétaire : RFF. Ce dernier, prétextant avoir d’autres priorités sur le réseau actuellement en exploitation, fait la sourde oreille… Les Affaires culturelles, quant à elles, ne semblent pas être préoccupées outre mesure par le sort de l’ouvrage d’art…

Le SMADC hésite…

 En 2011, le SMADC avait validé l’inscription à son budget 2012 de crédits permettant une expertise de la ligne (afin de chiffrer très précisément le coût de sa rénovation selon différentes options d’utilisation) et une étude de faisabilité d’un train touristique.
Alors que des fonds avaient été réunis par le bureau syndical du SMADC dans ce but, le 29 octobre 2012, l'Assemblée générale du syndicat a finalement exigé que le débroussaillage (préalable indispensable à l’expertise) soit pris en charge par RFF, qui est tenu d’assurer l’entretien de la ligne. Un constat d’huissier de défaut d’entretien a été dressé le 27 décembre 2012 et devrait permettre théoriquement de relancer RFF sur ses responsabilités. Cependant, bien que cette initiative aille dans le bon sens, l'espoir de faire fléchir RFF reste mince...
     Avec le refus de tout compromis, cette intransigeance – bien qu’en soi légitime – risque cependant de nous conduire définitivement à l’impasse… Et, au final, nous n’obtiendrons ni remise en état de la voie, ni reprise du trafic régulier, ni train touristique, et le viaduc continuera à rouiller jusqu’à sa fin inéluctable si aucune prise de conscience à l’échelon décisionnel ne se manifeste…

     Seule une réelle volonté politique en haut lieu permettrait de débloquer cette situation on ne peut plus lamentable. La sauvegarde de l’un des ouvrages d’art majeurs de l’histoire ferroviaire de notre Pays en dépend ! Mais, pour parvenir à convaincre de l’urgence de la situation, une forte mobilisation est nécessaire. Alors, si le devenir du viaduc ne vous laisse pas indifférent, n’hésitez plus à vous joindre à notre petite équipe !

Jean-Paul Soulier
(20 janvier 2013)

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 NOTES EN RENVOI

1 Lucien Fournier : « Les Grands Travaux », Bibliothèque des Merveilles, 1920.

2 Sylvie Deswarte et Bertrand Lemoine : « L’architecture et les ingénieurs, deux siècles de construction », éditions du Moniteur, Centre de création industrielle du Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, Paris, 1979.

3 Sylvie Deswarte et Bertrand Lemoine, op. cit.

4 L’état de délabrement des anciennes gares fait également peine à voir ! Pour qu’ils puissent se faire une idée exacte de la dégradation actuelle de la voie ferrée et du viaduc, nos amis internautes sont invités à consulter les photos mises en ligne par Tireman, en 2012 (cliquer sur l’onglet « Liens utiles – Sites à consulter »).

5 Ces efflorescences calcaires n’ont fait qu’empirer depuis la création du lac de retenue des Fades-Besserve. En effet, sur les clichés antérieurs aux années 1970, les piles du viaduc ne présentent pas ce genre de phénomène, ou seulement de manière insignifiante. Par ailleurs, il y aurait peut-être lieu de vérifier l’étanchéité des parties sommitales des culées et des chapiteaux des piles…

6 Ladite zone a même été pressentie, récemment, pour être incluse dans le périmètre d’une réserve naturelle nationale dont le projet a été ajourné, en raison de la mobilisation obstinée de l’association « de défense des intérêts des habitants, propriétaires et usagers de la vallée de la Sioule ». Une mobilisation que l’on voudrait bien voir aussi forte en ce qui concerne le viaduc des Fades ; hélas, c’est loin d’être le cas !

7 En dehors des deux principaux employeurs : aciéries Aubert & Duval aux Ancizes et usine Rockwool à Saint-Éloy.

8 Une campagne de souscription malheureusement vilipendée par certains, pour des raisons essentiellement politiques.

9 En 2007, Réseau ferré de France estimait que les travaux de remise en état du système de protection anticorrosion du tablier du viaduc des Fades pourraient être réalisés en trois tranches échelonnées sur trois étés.

10 En novembre 2011, le « Collectif de défense et de développement des services publics dans les Combrailles » a finalement tempéré son opposition.

11 SMADC : « Syndicat mixte pour l’aménagement et le développement des Combrailles ».